Lexus UX 250h : le SUV hybride, c'est chic
La folie des SUV gagne le moindre recoin du marché, en particulier chez les marques haut-de-gamme. Tous les constructeurs ou presque proposent maintenant un modèle compact. Certains doublent même la mise, comme BMW qui vient d'adjoindre un plus sportif X2 (lire notre essai du BMW X2) à son X1 alors qu'à l'inverse, Mercedes-Benz compte lancer un familial GLB pour épauler son GLA. Lexus semblait donc le dernier à dégainer, lorsqu'il a présenté son UX au Salon de Genève en mars dernier. Il faut croire que l'urgence était réelle, tant la présentation était prématurée. Six mois après cette présentation, ce sont encore des modèles de présérie que nous avons pris en mains et la commercialisation est prévue pour le début de l'année 2019.
En prenant du recul, le retard de Lexus en la matière n'apparaît finalement pas si handicapant. Malgré une concurrence pléthorique, le nouveau venu parvient en effet à se distinguer. Déjà par son style acéré, qui ne sera sans doute pas du goût de tout le monde. La calandre trapézoïdale répond à des lignes de structure marquées et des passages de roues anguleux. C'est surtout l'arrière qui apparaît remarquable, avec un splendide bandeau de feux, saillant sur les côtés. De nuit, l'effet est garanti ! En plus, Lexus a eu le bon goût d'éviter les cinquante nuances de gris habituellement disponibles chez les constructeurs allemands. Il existe ici un bleu profond rappelant le bleu Klein, un original vert kaki métallisé, un orange… Avec bonheur, Lexus joue la carte de l'originalité.
Polyvalence certaine
Pour son petit SUV urbain, la division premium de Toyota a tenté un pari osé : ne proposer que de l’hybride sous le capot de son UX. Une volonté assumée de la part d’un constructeur qui a fait de cette motorisation sa philosophie et qui compte en tirer parti pour se faire une place sur le segment. Uniquement proposé en version 250h en France, le petit SUV nippon constitue avec cette motorisation un excellent compromis entre dynamisme et confort. Une qualité, que l’on doit à l’utilisation de la nouvelle plateforme GA-C, qui garantit notamment une prise de roulis plutôt maîtrisée, même sur les routes sinueuses de la campagne suédoise où s’est déroulé notre essai. On remarque toutefois une petite tendance au sous-virage qui ne devrait pas se montrer trop problématique, l’ambition première de cet UX étant avant tout de se déplacer en ville, ne l’oublions pas.Sur ce point justement, l’ensemble est globalement satisfaisant, grâce notamment à son gabarit réduit de seulement 4.50 mètres de long, ainsi que sa direction, parfaitement calibrée. Bref, le SUV compact se montre efficace pour le quotidien, bien que l’on regrette un coffre beaucoup trop petit, avec un volume de seulement 300 à 900 litres une fois la banquette rabattue. Dommage, d’autant plus que ce choix ne se fait pas au profit de l’habitabilité, un peu limite pour les grands gabarits.
L’hybridation comme atout
En revanche, là où ce Lexus UX tire véritablement son épingle du jeu, c’est évidemment du côté de la consommation, avec une moyenne de 5,9 litres lors de notre essai, grimpant à 8 litres en conduite dynamique sur de forts dénivelés. Un score plutôt raisonnable, qui devrait lui permettre de se distinguer sur un segment encore fortement dominé par le thermique.Fort de 178 chevaux dans sa version 250h, le Lexus UX se décline en version deux ou quatre roues motrices, cette dernière n’étant, selon nous, pas réellement justifiée, en raison de la vocation avant tout urbaine de ce SUV. Aucun prix n’a pour l’heure été annoncé, mais l’écart entre les deux déclinaisons devrait sans doute être suffisant pour ne pas avoir à se poser de questions, la traction étant largement suffisante.